Animaux de compagnie : ce qu’il faut vraiment savoir sur les vaccins obligatoires et recommandés

Des obligations limitées, mais une prévention essentielle

En France, la réglementation concernant la vaccination des animaux de compagnie demeure modérée. La loi impose uniquement la vaccination contre la rage dans quelques situations spécifiques : pour les chiens de catégorie 1 et 2, lors de voyages à l’étranger ou en Corse et dans les départements et territoires d’outre-mer, ou pour l’importation depuis des pays où la rage circule encore. Les autres vaccins relèvent du choix éclairé du propriétaire, avec de fortes recommandations émanant des vétérinaires pour prévenir des maladies parfois graves. Pour les rongeurs, oiseaux et reptiles, aucune obligation vaccinale n’existe en France. La vigilance reste cependant de rigueur lors de déplacements à l’étranger, car certains pays exigent des mesures sanitaires précises pour ces espèces.

• Piroplasmose
• Borréliose (maladie de Lyme)
• Maladie de Carré
• Hépatite contagieuse
• Leptospirose
• Parvovirose (toux des chenils)
• Infections à virus parainfluenza

Chez le chat, les pensions et collectivités exigent généralement les vaccins contre le typhus, le coryza et la leucose féline. Pour les furets, la maladie de Carré représente un danger particulier et un schéma vaccinal est conseillé, tout comme la vaccination contre la rage en cas de déplacement hors des frontières françaises.

Depuis 2004, l’Union européenne requiert qu’un chien, chat ou furet voyageant à l’intérieur de l’UE soit identifié par puce électronique et vacciné contre la rage. Ils doivent également posséder un passeport vétérinaire attestant leur statut vaccinal. Pour un transfert depuis un pays tiers, des mesures supplémentaires comme un test sérologique validant l’efficacité du vaccin antirabique peuvent être exigées selon la provenance.

Le rôle du vétérinaire et les évolutions des protocoles

Le choix et la fréquence des vaccins se décident avec le vétérinaire, selon le mode de vie, l’âge, les contacts potentiels et l’état de santé de l’animal. Les professionnels de la santé animale établissent un protocole individuel, actualisé en cas de changement de situation (déménagement, séjour en pension, adoption d’un autre animal). Les protocoles évoluent grâce aux progrès de la recherche vétérinaire : les schémas vaccinaux sont mieux adaptés à chaque situation et permettent d’éviter la sur-vaccination. Les innovations, comme les nouveaux types de vaccins, visent à améliorer la protection tout en réduisant les effets secondaires indésirables. La vaccination reste une démarche bénévole pour la majorité des animaux de compagnie, mais elle demeure un pilier majeur de la prévention à la fois vétérinaire et collective. En respectant les bonnes pratiques et les recommandations vétérinaires, le propriétaire protège son animal et participe activement à la lutte contre les maladies infectieuses, tant animales qu’humaines.