Coraux et éponges : 36 nouvelles espèces marines désormais protégées en France
Journaliste
Le gouvernement vient de renforcer la protection de la biodiversité marine en France. Désormais, 36 nouvelles espèces comme certains coraux, éponges et mollusques sont ajoutées à la liste des espèces protégées. Leur destruction, prélèvement, transport ou commerce est interdit sur tout le territoire. Cette mesure vise à freiner le déclin d’espèces particulièrement menacées en Méditerranée.
Un renforcement attendu de la réglementation
La France franchit une nouvelle étape dans la protection de la faune marine. Depuis 1992, quelques espèces emblématiques bénéficiaient déjà du statut d’espèce protégée. Le gouvernement élargit désormais ce dispositif en intégrant 36 invertébrés marins supplémentaires, portant à 43 le nombre total d’espèces bénéficiant de mesures strictes de conservation.
Cette décision, officialisée au Journal officiel début juillet, fait suite aux alertes d’experts sur la vulnérabilité croissante de la biodiversité sous-marine. Le choix des espèces repose sur des données scientifiques soulignant leur rôle écologique majeur et leur déclin sous la pression des activités humaines.
Des mesures strictes pour la sauvegarde des invertébrés marins
La nouvelle réglementation interdit toute action portant atteinte à ces espèces, qu’il s’agisse de leur destruction, de leur prélèvement dans leur habitat naturel, de leur transport ou de leur commercialisation. Cette protection concerne aussi bien les animaux que leurs œufs. Seules quelques exceptions subsistent : la détention et la vente de spécimens acquis de façon régulière avant la mise en application de la mesure restent autorisées, notamment dans les musées ou aquariums déjà en possession de ces espèces. Parmi les espèces désormais protégées, figurent :
- le corail arborescent jaune
- l’éponge ours
- l’oursin diadème
- le Charonia lampas, le plus grand gastéropode de métropole
L’application systématique de ces interdictions vise à faire reculer les principales menaces qui pèsent sur la faune marine, en particulier le commerce illégal et la surexploitation.
Une biodiversité fragilisée face au changement climatique
Les invertébrés marins, et notamment les coraux, sont particulièrement touchés par les évolutions climatiques en Méditerranée. La multiplication des vagues de chaleur marine impacte directement leurs écosystèmes, avec des épisodes de blanchissement, la dégradation des récifs et des pertes massives d’espèces. Cette nouvelle protection légale contribue à réduire la pression d’origine humaine sur des espèces déjà fortement affectées par la chaleur, l’acidification de l’océan et la pollution. Elle s’inscrit dans une stratégie globale de préservation qui vise à :
- maintenir l’équilibre des écosystèmes littoraux
- préserver les capacités de reproduction des invertébrés marins
- favoriser la recherche scientifique grâce à la sauvegarde d’espèces rares, potentiellement utiles à la santé humaine
Cette avancée réglementaire s’inscrit dans une volonté plus large des autorités de mieux protéger la biodiversité marine française, dont la richesse demeure encore peu connue et menacée par les changements environnementaux rapides.
Journaliste
Passionnée par la vie sauvage, les écosystèmes fragiles et la relation entre l’humain et le vivant, Claire Lemoine est journaliste depuis plus de 12 ans... Voir le profil
Références
- Journal officiel - legifrance.gouv.fr
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