Marineland accusé : polémique sur le prélèvement et la vente du sperme de leur orque Keijo

Une vidéo tournée au Marineland d'Antibes montre un soigneur stimulant une orque mâle, ce qui suscite la controverse. Des associations de défense animale accusent le parc de prélèvement de sperme dans le but d'une revente, notamment vers le Japon. Marineland réfute ces allégations et affirme que ce geste vise à gérer le comportement de l’animal. L’affaire relance le débat sur la gestion des cétacés en captivité, alors que le parc s’apprête à fermer et que leur transfert reste sans solution.
Des images qui relancent la polémique sur la captivité
La diffusion d'une vidéo prise par l’ONG Tide breakers au Marineland d’Antibes a ravivé le débat sur le sort réservé aux cétacés en captivité. Les images, filmées à la mi-août à l'aide d’un drone, montrent un soigneur procédant à la stimulation sexuelle d'une orque mâle, nommée Keijo. Ces pratiques, rarement montrées au public, suscitent l'indignation de plusieurs associations qui dénoncent une instrumentalisation des animaux à des fins commerciales. Alors que la fermeture définitive du parc est prévue en janvier 2025, le devenir des orques et des dauphins du site reste incertain, la plupart des solutions de transfert n’ayant abouti à aucune issue favorable à ce jour.
Conflit autour de l’objectif du prélèvement
Suite à la publication de ces images, de nombreux acteurs de la protection animale accusent Marineland d’avoir organisé le prélèvement du sperme de l’orque dans l’objectif de le vendre à l’étranger, notamment au Japon, où il ne resterait que quelques femelles en captivité et aucun mâle. Selon les associations, cette démarche serait motivée par la rareté grandissante des orques disponibles pour la reproduction dans les parcs aquatiques internationaux. De leur côté, les responsables du Marineland contestent ces accusations. Ils déclarent que la manipulation avait pour seul but de gérer le comportement de Keijo, jeune mâle de onze ans, afin de réduire son agitation et limiter les risques de conflit avec sa mère. La direction insiste également sur le fait qu’aucune opération de prélèvement à des fins commerciales n’a été réalisée et qu’une telle exportation, si elle devait avoir lieu, serait soumise à une procédure d’autorisation transparente.
Enjeux autour du transfert et de la réglementation
Le contexte de fermeture du Marineland accroît la tension autour de la répartition des animaux encore présents dans ses bassins. Entre :
- l’arrêt de la reproduction des cétacés en captivité en France,
- la légalité de la vente de semence à destination de l’étranger,
- et la raréfaction des sites d’accueil adaptés en Europe ou outre-atlantique,
la situation reste complexe.
Différents projets de transfert (vers le Japon, l’Espagne, la Grèce ou l’Italie) ont été évoqués puis abandonnés pour des raisons techniques, réglementaires ou de bien-être animal. Certains défenseurs proposent la création de sanctuaires spécialisés, notamment au Canada, mais aucune solution n’a pour l’instant été validée. Parallèlement, les conditions de vie des orques et des dauphins au sein du parc inquiètent les associations, qui estiment qu’un transfert dans un sanctuaire est aujourd’hui la meilleure issue possible pour ces animaux privés de liberté depuis des années.
Passionnée par la vie sauvage, les écosystèmes fragiles et la relation entre l’humain et le vivant, Claire Lemoine est journaliste depuis plus de 12 ans... Voir le profil

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