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« Arrêtez de vendre des crabes pour qu’ils soient torturés » : l’association PAZ pointe du doigt le Decathlon Vitrolles

« Arrêtez de vendre des crabes pour qu’ils soient torturés » : l’association PAZ pointe du doigt le Decathlon Vitrolles
Par Claire Lemoine
Journaliste

Dans un climat de prise de conscience croissante autour de la condition animale, une nouvelle polémique secoue l’univers du commerce sportif. L’enseigne Decathlon de Vitrolles, dans les Bouches-du-Rhône, est au cœur d’une vive controverse : elle est accusée de vendre des crabes vivants destinés à servir d’appâts dans la pêche de loisir. Une pratique que dénonce fermement l’association PAZ (Projet Animaux Zoopolis), qui a lancé une pétition virale pour y mettre fin.

Une pétition qui mobilise : près de 20 000 signatures contre un « commerce de la honte »

La pétition, intitulée « Decathlon Vitrolles : je suis un être sensible, pas un objet », a déjà recueilli 19 410 signatures, preuve d’une mobilisation citoyenne importante. Relayée sur les réseaux sociaux et largement diffusée dans les cercles militants, elle dénonce une pratique jugée cruelle et archaïque : la vente de crabes vivants, utilisés ensuite comme appâts vivants par les pêcheurs.

Pour PAZ, cette méthode de pêche s’apparente ni plus ni moins à une torture animale, incompatible avec les valeurs que devrait porter une enseigne sportive. « C’est une torture à la fois physique et psychologique. La pêche au vif est déjà interdite dans plusieurs pays européens comme l’Allemagne et la Suisse », rappelle l’association dans sa prise de position.

Des crabes transpercés vivants et toujours conscients

La pratique incriminée consiste à transpercer un crabe vivant avec un hameçon, avant de le jeter à la mer, toujours conscient, pour attirer un poisson carnassier. Le crustacé peut alors agoniser de longues minutes, voire des heures, avant de finir sa course dans la gueule d’un prédateur. Une technique que beaucoup considèrent aujourd’hui comme dépassée et cruelle.

L’association s’appuie notamment sur un rapport commandé en 2021 par le gouvernement britannique, qui reconnaît officiellement la sensibilité des crustacés, incluant les crabes, à la douleur, au stress et à la détresse. « Il est temps d’ouvrir les yeux : les crabes sont des êtres sensibles », clame le texte de la pétition.

Decathlon interpellé sur son image et ses responsabilités

Outre la dénonciation de cette pratique, PAZ interpelle directement Decathlon sur ses engagements éthiques et son image publique, en particulier après son partenariat officiel avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

« Vous êtes un magasin de sport généraliste, vous avez le devoir de dire haut et fort que torturer des animaux n’a rien à voir avec le sport », martèle l’association, qui en appelle à une prise de position claire de l’enseigne, voire à un engagement national contre la pêche au vif.

Une controverse qui questionne le lien entre loisir et éthique

Cette affaire soulève une fois de plus la question de la frontière entre loisir et souffrance animale. Tandis que les pratiques de pêche traditionnelles sont encore largement tolérées, voire valorisées dans certains contextes culturels, de plus en plus de voix s’élèvent pour rappeler que la modernité implique aussi de revoir nos comportements envers le vivant.

PAZ poursuit son combat contre la pêche au vif, espérant qu’à l’instar de l’Allemagne ou de la Suisse, la France adoptera à son tour une réglementation plus respectueuse du bien-être animal.

Claire Lemoine Claire Lemoine
Journaliste

Passionnée par la vie sauvage, les écosystèmes fragiles et la relation entre l’humain et le vivant, Claire Lemoine est journaliste depuis plus de 12 ans.

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