Moineau : tout savoir sur ses origines et son comportement

Quel est l’oiseau qui ressemble à un moineau ?

Les ornithologues avertis n’auront aucune difficulté à différencier les moineaux domestiques des autres espèces. Cela dit, pour les personnes moins habituées, un certain nombre de confusions sont possibles entre différents « petits oiseaux bruns ».

L’Accenteur mouchet, un sosie du moineau

L’Accenteur mouchet (Prunella modularis) est souvent confondu avec le moineau domestique (Passer domesticus). Pourtant, il existe plusieurs distinctions notables :

• Bec plus fin et plus pointu, conçu pour un régime insectivore plutôt que granivore ;
• Plumage plus discret, avec une teinte brun-gris uniforme et un ventre plus clair ;
• Comportement plus réservé, l’accenteur mouchet étant un oiseau solitaire qui se cache souvent dans les buissons.

Autres espèces similaires

Pour ceux d’entre nous qui ne sont pas des ornithologues avertis, certains oiseaux peuvent également être confondus avec le moineau domestique, par exemple :

• Moineau friquet (Passer montanus) : Plus petit, avec une calotte brun-roux et une tache noire sur chaque joue. En France, cette espèce est classée en danger d’extinction (EN) par l’inventaire national du patrimoine naturel (INPN) ;
• Bruant zizi (Emberiza cirlus) : Plumage brun strié et un masque noir distinctif chez le mâle. La confusion est possible avec la femelle ;
• Pinson des arbres (Fringilla coelebs) : Le mâle est plus coloré, avec une poitrine rosée et un chant mélodieux reconnaissable. La femelle est plus difficile à différencier des moineaux.

• Taille moyenne : Entre 14 et 16 cm pour une 30aine de grammes ;
• Plumage distinctif :
• Mâle : Bavette noire sur la gorge, calotte grise et joues blanches.
• Femelle : Plumage plus uniforme, brun clair, sans bavette noire ;
• Bec conique et robuste, typique des oiseaux granivores.

Différences avec d’autres moineaux

• Moineau friquet : Moins commun, plus élancé, avec une calotte rousse et une tache noire sur la joue ;
• Moineau cisalpin (Passer italiae) : Ressemble beaucoup au moineau domestique, mais avec un masque noir plus étendu sur la tête.

Quelle est la nourriture préférée des moineaux ?

Un régime omnivore et opportuniste

Le moineau domestique est un granivore à tendance opportuniste, capable de varier son régime alimentaire en fonction des saisons :

• Graines et céréales : Blé, millet, avoine, tournesol ;
• Insectes et larves : Essentiels pour les jeunes en période de reproduction ;
• Miettes et restes alimentaires : Il s’adapte facilement à l’environnement humain ;
• Fruits et bourgeons : Complètent son alimentation lorsque les graines sont rares.

Alimentation en hiver

• Nourrir les moineaux en hiver avec des graines riches en lipides (tournesol, arachides concassées) ;
• Éviter le pain et les aliments transformés, qui sont difficiles à digérer ;
• Installer des mangeoires sécurisées, à l’abri des prédateurs, pour leur offrir une source de nourriture stable ;
• Prévention des maladies : Nettoyer la mangeoire une fois par semaine. Eviter de mettre à disposition une quantité de graines supérieure à celle consommée en 2 jours. Empêcher l’accès aux graines tombées au sol. Surveiller la santé des oiseaux venant à la mangeoire.
  

• Durée de vie moyenne : Entre 3 et 5 ans ;
• Moineaux en captivité : En l’absence de risques de prédation, les moineaux peuvent vivre jusqu’à 10 à 13 ans ;
• Taux de mortalité élevé chez les jeunes : Seuls 20 à 30 % des oisillons survivent jusqu’à l’âge adulte.

Facteurs affectant leur longévité

• Prédation par les chats, éperviers et autres rapaces ;
• Disparition des sites de nidification en raison de l’urbanisation ;
• Conditions climatiques extrêmes qui réduisent la disponibilité de la nourriture ;
• Exposition aux pesticides et à la pollution, qui affectent leur reproduction et leur santé.

Protection des moineaux

Aider les moineaux en hiver

Pendant l’hiver, il est parfois utile d’aider ces oiseaux à surmonter la période de disette, même si le nourrissage peut aussi engendrer des effets négatifs :

• Installer des mangeoires avec des graines énergétiques (tournesol, maïs concassé). Il est recommandé d’utiliser des graines issues de l’agriculture biologique, dans la mesure où les graines issues de l’agriculture conventionnelle peuvent diminuer la fertilité de certaines espèces d’oiseaux ;
• Fournir de l’eau propre et non gelée pour leur permettre de s’hydrater ;
• Toute l’année, limiter l’utilisation de pesticides qui détruisent les insectes dont ils se nourrissent, laisser des plantes monter en graine naturellement.

Toutefois, les mangeoires peuvent augmenter le risque de prédation, de collision avec des fenêtres ou de maladies. Il faut donc faire attention à la position des mangeoires, à les protéger des chats et des rongeurs, et à maintenir une bonne hygiène. Le nourrissage hivernal peut aussi avoir comme conséquence néfaste de faire avancer artificiellement la ponte, si bien que les oisillons naissent en avance par rapport au pic de disponibilité alimentaire printanier.

Préserver l’habitat des moineaux

Avec la diminution des espaces naturels et des bâtiments anciens propices à la nidification, il est crucial d’adopter certaines mesures :

• Créer des haies et zones végétalisées pour leur offrir des abris naturels ;
• Installer des nichoirs adaptés, avec une ouverture de 3 cm de diamètre ;
• Sensibiliser à la protection de l’espèce, car certaines populations de moineaux sont en déclin dans les zones urbaines.