Votre chien devient ingérable en laisse ? Voici les erreurs à éviter
Rédaction
Promener son chien devrait être un moment de plaisir partagé. Pourtant, pour beaucoup de propriétaires, la simple idée d’une balade devient stressante : votre chien tire sans arrêt, change de direction brutalement, aboie à tout ce qui bouge ou s’excite à la vue d’un autre animal. À peine la laisse attachée qu’il devient impossible à gérer. Cette situation, fréquente, peut s’améliorer considérablement… à condition d’identifier les erreurs les plus courantes et d’adopter une approche plus respectueuse du rythme et des besoins du chien.
Pourquoi la marche en laisse est-elle si difficile ?
La marche en laisse est loin d’être un comportement naturel pour un chien. À l’état libre, il suit son propre rythme, s’arrête, renifle, explore, change de direction… La laisse limite brutalement cette liberté. S’il ne comprend pas ce qu’on attend de lui, ou s’il est trop excité par l’environnement, il tire. Ce n’est ni un défi, ni une provocation, mais un moyen d’exprimer une envie d’aller de l’avant.
Par ailleurs, certains chiens vivent les promenades comme une décharge de stress accumulé. Si leur journée est pauvre en stimulation, la sortie devient le seul exutoire. Leur énergie est alors mal canalisée, et la laisse devient un "tuyau sous pression".
Les erreurs les plus fréquentes… et comment les éviter
La première erreur, très répandue, est de "tirer en retour" sur la laisse. C’est un réflexe humain compréhensible : le chien tire, on tire aussi. Mais ce geste renforce souvent l’opposition. Le chien tire davantage, la tension monte, et la balade devient un bras de fer permanent. Il faut au contraire apprendre à relâcher la pression dès qu’il revient vers vous, pour lui apprendre que la laisse détendue est synonyme de confort.
Autre erreur fréquente : "utiliser des accessoires coercitifs" (colliers étrangleurs, électriques ou à pics). Ces outils promettent des résultats rapides, mais au prix de la douleur ou de la peur. Ils n’enseignent pas la marche calme, ils inhibent le comportement par inconfort. À long terme, ils peuvent même générer de l’agressivité ou de l’anxiété, en particulier si le chien associe la douleur à ce qu’il croise (autres chiens, enfants, vélos…).
Beaucoup de maîtres "manquent aussi de constance". Parfois, on laisse tirer un peu ("il est content", "on est pressé"), et parfois on corrige sévèrement. Le chien reçoit alors des messages contradictoires, et ne peut pas comprendre ce qu’on attend de lui. Pour progresser, il faut une règle claire, cohérente et répétée : tirer = on s’arrête, avancer calmement = on continue.
Enfin, "ignorer les besoins d’exploration" du chien est une autre erreur. Certains propriétaires veulent une marche "au pied" permanente, comme dans une démonstration militaire. Or, pour un chien, la balade est un moment d’enrichissement sensoriel. Lui interdire systématiquement de renifler ou de faire des pauses crée de la frustration… et donc plus de tensions sur la laisse.
Comment reprendre une base saine ?
Tout commence par l’environnement. Un chien qui apprend à marcher calmement a besoin de tranquillité. Choisissez un lieu peu fréquenté pour débuter, avec peu de stimulations. Munissez-vous d’une longe de 2 à 3 mètres (pas une laisse courte), de friandises, et… de patience.
L’objectif n’est pas de forcer le chien à marcher au pied, mais de "récompenser chaque retour spontané vers vous". Dès qu’il relâche la tension sur la laisse, dites "oui" ou "top", puis donnez une friandise ou félicitez-le. Cela lui apprend que rester proche de vous est bénéfique.
Il est aussi utile d’alterner les moments de marche contrôlée avec des temps de liberté (sur zone sécurisée) ou d’exploration. Vous pouvez dire "vas-y" pour l’autoriser à flairer un endroit, puis reprendre la marche avec un signal clair comme "on y va". Cela crée un cadre équilibré, qui respecte ses besoins tout en structurant la balade.
Quand se faire accompagner ?
Si votre chien tire de façon excessive, ou s’il devient incontrôlable en présence d’autres chiens ou humains, il peut être utile de se faire accompagner. Un éducateur canin utilisant des méthodes positives pourra vous aider à poser des bases solides, à comprendre les déclencheurs, et à améliorer la relation avec votre chien dans la joie… plutôt que dans la tension.
La marche en laisse ne devrait pas être une épreuve, ni pour vous, ni pour votre chien. En identifiant les erreurs courantes — tirer, gronder, ignorer ses besoins ou manquer de cohérence — et en adoptant une approche plus respectueuse et progressive, vous pouvez transformer vos promenades. Ce n’est pas une question d’autorité, mais de compréhension mutuelle. Car un chien détendu… fait un humain heureux.
Rédaction
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